.

lettre ouverte AMP

Ce début d’année a vu naître une nouvelle lettre ouverte de mise en garde contre AMP. Pour rappel, AMP (Accelerated Mobile Pages) est la techno lancée par Google en 2016 qui permet d’alléger les pages et ainsi, de réduire le temps de chargement des pages mobiles.
Parmi les co-signataires de cette lettre se trouvent des influenceurs du web, et notamment de la webperf : Steve Souders, Zach Leatherman, ou encore Mark Nottingham.

Chez Fasterize, nous avons choisi de ne pas signer cette lettre pour deux raisons. Mais nous tenions malgré tout, à partager notre vision. En tant qu’experts de la webperf, n’est-ce pas notre devoir ?

Nous n’avons donc pas signé cette lettre ouverte pour deux raisons.

La première raison étant que nous ne souhaitions pas signer cette lettre au nom de Fasterize. Nous aurions impliqué l’ensemble de nos collaborateurs et cela n’aurait aucun sens. Chacun est libre de se faire son propre avis. D’ailleurs, nous encourageons chacun à se faire son propre avis.
Mais bien sûr nous en avons beaucoup discuté en interne et c’est ce qui nous amène à la seconde raison. Au fil de nos discussions, nous nous sommes aperçus que nos opinions se rejoignaient et qu’elles étaient plus nuancées que celles que nous retrouvons dans cette lettre ouverte.

Chez Fasterize nous sommes, de fait, pour des solutions qui font un web plus rapide, particulièrement quand il s’agit du web mobile qui souffre déjà beaucoup des contextes de connexion. En cela, nous remercions Google pour son évangélisation sur le sujet.

Le domaine des médias, qui a été envahi par le modèle publicitaire onsite et le tracking, est probablement celui qui souffre le plus du manque de vitesse.

Nous comprenons bien sûr que AMP est une solution pour améliorer les performances de ces pages web. Mais il en existe bien d’autres ! Nous pourrions imaginer :

Aussi, nous pensons qu’en l’état actuel, AMP n’est pas la meilleure solution à adopter.

La techno présente en effet des inconvénients importants :

  1. Si les pages AMP ne sont pas un facteur de ranking pour Google, le contenu au format AMP est malgré tout mis en avant dans les pages de résultats.

    AMP

    Plutôt que d'accorder un meilleur positionnement aux contenus au format AMP, il serait préférable d’intégrer un critère de performance objectif et neutre, tel que le Speed Index. Ainsi, les éditeurs gardent la possibilité de choisir la solution technique qu’ils préfèrent adopter.
    En cela, le Speed Update est une bonne chose.

  2. AMP implique que la page web soit délivrée à travers le cache de Google (ou bien un seul autre cache compatible à l’heure actuelle) plutôt que depuis le site d'origine et en masquant les URL du site d’origine. Ainsi, lorsqu'un internaute clique sur un contenu recommandé par Google depuis Google, il reste involontairement dans l'écosystème de Google.
    Si le blog  du projet annonce que la gestion des URL va changer pour mieux refléter l'adresse du site d'origine, cela ne règle qu’une partie du problème. Certes les utilisateurs ont une meilleure visibilité mais ce n’est pas le cas des propriétaires des sites en question. C’est important, nous semble-t-il d’avoir le choix du mode de diffusion de son site.

À l’heure actuelle, nous avons du mal à voir la gouvernance du projet et nous espérons vraiment que les futures décisions prises le seront en faveur de la webperf. Le web est né libre, décentralisé, et c’est ce qui a fait sa force de croissance. Nous aimerions que cela reste une de ses forces.

Restez informé.e de l’actualité webperf,
inscrivez-vous à notre Newsletter :